Ouest-France - 11/12/08 - Les futurs infirmiers de Vannes préparent leur stage au Bénin

Alors qu'ils n'ont même pas commencé à exercer, une pratique parallèle motive plus que tout six étudiants de l'école d'infirmières de Vannes : c'est l'humanitaire. « On doit tous effectuer un stage de deux mois pour terminer la formation. La plupart restent en Bretagne. Nous, on a décidé de partir en Afrique, un continent qui nous intéressait depuis longtemps ! »

Pourquoi ne pas faire comme les autres et rester en France ? Tout d'abord, l'Ifsi (Institut de formation en soins infirmiers) offre depuis peu la possibilité d'effectuer le stage de fin d'études à l'étranger. « C'était une opportunité à saisir, car plusieurs d'entre nous ont travaillé sur l'accessibilité à l'eau potable en Afrique et sur les maladies diarrhéiques », explique Aliénor. D'autant que tous souhaitent que leurs connaissances médicales bénéficient aux plus démunis : « Une manière d'enrichir notre expérience, de découvrir d'autres façons de soigner dans un contexte culturel et social totalement différent », ajoute Marie.Maternité, pédiatrie, chirurgie, prévention du sida et de la malnutrition...

Que vont-ils découvrir sur place ? Pour Marie « même si le film et les photos de l'hôpital nous donnent une idée, à mon avis on tombera de haut ! » Remettre les pieds dans le système de soin français... laisse Aliénor songeuse : « Le retour en France sera sûrement brutal, même si on se prépare psychologiquement. Ce sera sans doute difficile de raconter notre expérience aux autres étudiants ! » Déterminés à construire une action durable dans le temps, disposant d'un mois de vacances avant leur stage, le groupe a décidé de s'investir aux côtés d'une association. Son nom : « Partage Bretagne Côte d'Ivoire ». Créée il y a 15 ans par une Française, son action se matérialise par différentes manières : parrainage scolaire, construction de bibliothèques et dispensaires... Au Bénin, l'association a financé la construction d'un orphelinat.

Bientôt, un centre accueillera des malades mentaux, dont le comportement est assimilé à de la sorcellerie. Nolwenn détaille : « Les schizophrènes par exemple, sont isolés loin du village, enchaînés à un arbre, souvent jusqu'à la mort. Grégoire Ahongbonon a voulu redonner un peu de dignité à ces hommes : il fait tout pour les soigner et les réintégrer dans la société ! » D'ici au 27 juin, date de leur départ, l'impatience se fait sentir. « En attendant d'aider là-bas, on agit ici. On fera des paquets cadeaux au magasin Nature & Découvertes de Vannes les 13, 14 et 20 décembre. » Vous les verrez aussi dans le chalet des associations du marché de Noël le dimanche 21 décembre où ils vendront de l'artisanat africain. Le tout au profit des enfants, des malades, des jeunes filles mariées trop jeunes qui voudraient apprendre à lire et à écrire.

infirmiers au Bénin

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