Les confitures des soeurs Guiot ont un bon goût d'humanitaire
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Durant le week-end, les soeurs Guiot étaient présentes à la Foire teillouse de Redon, pour optimiser la vente de leurs confitures au profit d'un orphelinat. Marie-Thérèse à l'accueil et Marie-Antoinette, pot à la main, sont au premier plan. |
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Avoir un figuier dans sa propriété n'est pas commun dans notre région. Pourtant, dans la famille Guiot, à la Daviais, on est fier du sien, le seul planté dans les années 80 et qui a bien profité en trente ans. L'arbre en question donne énormément de figues ces dernières années à ne savoir qu'en faire. Mais bientôt une idée a germé dans cette famille pleine de générosité. Louis-Marie et Marie-Louise Guiot, leurs frère et belle-soeur, sont membres actifs de l'association brivetaine Partage Bretagne Côte-d'Ivoire. Alors qu'ils cherchaient en 2006 quelle action mener pour obtenir des fonds pour un projet à l'orphelinat d'Ouidah au Bénin, Marie-Antoinette a décidé de fabriquer des confitures de figues à l'ancienne.
400 pots de confiture de figues
Cette initiative porte ses fruits dès la première année : les bénéfices servent à financer des matelas à l'orphelinat d' Ouidah ; en 2007, ils permettent la confection d'une nouvelle cuisine. « Nous avions commencé par des petits pots de bébés. Nous ne savions pas où nous allions », raconte Marie-Thérèse Guiot, qui explique la cueillette des figues en octobre. « Marie-Antoinette monte dans le figuier et les cueille à la main. Celles qui sont difficiles d'accès, elle les accroche avec une baguette et je les recueille en dessous ». Sa soeur précise : « La cueillette c'est tout un art. Mais j'aime ça, escalader de branche en branche ». Et d'ajouter : « En 2008, nous n'avons rien récolté. Le bourgeon terminal avait gelé et peu de fruits étaient arrivés à maturité ».
2009 est un bon millésime. La récolte est impressionnante : 200 kg de fruits ramassés. Les deux enseignantes à la retraite s'activent. « Marie-Antoinette épluche les fruits, reprend Marie-Thérèse Guiot. Je mets ensuite un jus de citron par kilo et une gousse de vanille. Je les laisse macérer une journée et je fais cuire le tout dans un gros faitout ». 400 pots au total ont été mitonnés avec une recette bien à elles, un certain savoir-faire et plusieurs semaines de travail. Mais surtout avec beaucoup d'amour. A part quelques pots pour leur consommation personnelle, tout ira pour l'orphelinat. Reste donc plus qu'à les vendre. Cette année, un projet d'apatam (salle au milieu de la cour de l'orphelinat pour se protéger du soleil et des intempéries à la saison des pluies) est à financer.
A l'occasion du loto du samedi 7 novembre à 20 h à la salle polyvalente de Sainte-Anne-sur-Brivet, une vente de confitures aura lieu. Commandes possibles au 02 40 88 23 45.
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